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VOIR LA VIDÉO (2 MN 24) DE L'EXPOSITION DE
PASCALE MARTHINE TAYOU, TRANSGRESSIONS,
SAN GIMIGNANO, GALLERIA CONTINUA, 2012
VOIR LA VIDÉO (2 MN 24) DE L'EXPOSITION DE
PASCALE MARTHINE TAYOU, ALWAYS ALL WAYS,
(TOUS LES CHEMINS MÈNENT À...), MAC LYON, 2011
Jean Apollinaire Tayou est né à Nkongsamba, au nord-est du Cameroun ou à Yaoundé (lieu incertain), en 1967 ou 1966 (date incertaine). Autodidacte, il abandonne ses études de Droit et commence à créer dans les années 1994-1995, et féminise son nom en Pascale Marthine Tayou, en reprenant les prénoms de ses parents. Sa renommée internationale date de la fin des années 1990 et du début des années 2000 (Documenta 11, Kassel, 2002). Représenté par la Galleria Continua (San Gimignano), il multiplie les expositions collectives et personnelles, notamment en Europe. Il accomplit des séjours en Suède et en France puis s'installe à Gand (Belgique) en 2003. Pascale Marthine Tayou est depuis 2013 professeur à l'Ecole Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Paris. Il vit à Gand et à Yaoundé.
En 2015, l'artiste expose notamment en janvier-février au Musée africain de Lyon ("Fast & Slow"), de mars à mai à la Serpentine Sackler Gallery de Londres ("Boomerang"), d'avril à juin à Paris à la VNH Gallery ("Gri-gri"), de juin à septembre à La Galleria Continua Les Moulins en Île-de-France ("Poupées Pascale" et "Arbre à palabres"), de juin à septembre, 80 œuvres au Palais des Beaux-Arts de Bruxelles ("Boomerang"), et dès le mois d'octobre à Paris, à la réouverture du Musée de l'Homme.
Son travail est multiple, varié et proliférant : dessins (graffiti, B.D.), collages, photographies, sculptures, installations, vidéos, performances. Son travail est intime et autobiographique, lié à l'idée de ses racines, de ses voyages et de ses rencontres, tout en prenant en compte le temps et le lieu présents. Nombre de ses œuvres sont inspirées d'anecdotes liées à sa vie personnelle et à celle de ses proches.
L'artiste récolte au cours de ses voyages, en Afrique et ailleurs, mais également sur place, des objets, des détritus de la société de consommation (imprimés, ficelles, ustensiles de vaisselle, bibelots, jouets, sacs, vêtements, parapluies, cages et nichoirs à oiseaux, tables et chaises, caisses, cagettes, étagères, portes et portails, appareils ménagers mais également bâches et sacs plastique, tuyaux et câbles, lampes néons, enseignes et caissons lumineux, microphones...) et des matériaux organiques (branches, troncs ou arbre entier, paille, crin d'animal...). Cette collecte constitue ses matériaux de création, notamment pour ses installations in situ, parfois monumentales, qui s'adaptent aux lieux d'exposition et les transforment en de véritables environnements surchargés et chaotiques (au mur, au sol au plafond), aux parcours labyrinthiques et colorés (mêlant tous médiums y compris son et projection vidéo), reconstituant des lieux de vie et d'échanges (microcosme, rue, village, maison, place du marché).
Les matériaux hétéroclites entrent également dans la réalisation de ses dessins, peintures, collages et tableaux-reliefs encadrés de bois ou de métal (café, chocolat, bâtonnets de craies et de fusains, paillettes, aiguilles, lames de rasoir....), comme dans la réalisation de ses sculptures en ronde-bosse (plâtre, béton cellulaire). Cependant l'artiste utilise également des matériaux nobles (bronze, cristal de Murano, paillettes de diamant) qui, mélangés à des matériaux pauvres (plumes, tissus, déchets, ficelles, bracelets, cuillères) traduisent une identité hybridée (poupées, masques, tambours, totems, gri-gris...).
Pascale Marthine Tayou conjugue ses racines camerounaises et son identité africaine post-coloniale avec sa vie européenne et son nomadisme international, mélangeant souvenirs et impressions, rituels et symboles, actualité et modernité, réseaux de communication, critique politique et sociale de la mondialisation : surproduction, pollution, surexploitation des ressources naturelles notamment en Afrique (diamants, pétrole...), fractures sociales et culturelles, conflits religieux, sida, cocaïne, guerres, flux financiers, commerce, migrations, le tout avec une volonté de poésie, d'imaginaire, de magie, de spiritualité, d'énergie vitale et d'érotisme, d'émotion et de rencontre avec l'autre.
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