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VOIR LA VIDEO (3 MN) : RETOUR SUR LE WORKSHOP (ATELIER) DE TADASHI KAWAMATA AVEC DES ETUDIANTS - PROJET DE SALIN-DE-GIRAUD (CAMARGUE) 23 MAI - 1 JUIN 2011
http://www.dailymotion.com/video/xjbxyt_retour-sur-le-workshop-de-tadashi-kawamata_creation
Cela devient une caractéristique de sa démarche que ce travail en train de se faire (évènement, procédure, déroulement), de s’adapter, de se modifier. Une intervention ne commence pas le jour de l’inauguration pour se terminer par le cocktail de clôture : les phases de projet (réflexion au travers de maquettes et de croquis), de construction comme celles du démontage et du recyclage des matériaux sont aussi importantes. "La construction et la destruction sont comme un cercle, comme un temps circulaire. Si vous utilisez quelque chose, vous détruisez autre chose. Et quand je commence un chantier, j'ai déjà intégré le principe de la destruction. Je prends et je restitue (...) Mon travail suit un cycle à l'image des végétaux. C'est un processus biologique, organique, de l'ordre du métabolisme. Il est plus biologique qu'écologique car le temporaire est le reflet de la vie".
Tous les projets sont d’ailleurs filmés par Gilles Coudert (depuis 20 ans) pour garder trace et mémoire de l’avancement du projet (work in progress) mais aussi des réalisations par nature éphémères, comme des équipes constituées, éphémères elles aussi. Gilles Coudert, enseignant en Ecole d'Art, explique que le film "mémorise l'oeuvre et son processus et transmet, de par sa syntaxe chaque fois spécifique, la dynamique d'un projet artistique et de son mode opératoire".
Les maquettes (le plus souvent en balsa ou contreplaqué mais aussi métal, peinture acrylique…), les dessins et les photographies témoignent également des réalisations disparues et des projets non réalisés (environ la moitié, du fait d'une résistance à ses interventions). Dans certains de ses projets, Kawamata intègre, à l'intérieur des bâtiments, des "Cabinets de mémoire" qui montrent les maquettes, films, plans et dessins du projet concerné mais également de projets anciens.
KAWAMATA Tadashi (né en 1953), Projet (non réalisé) de Passerelle, Cité de l'Immigration (maquette), Paris, 2009,
rampe d'accès handicapés, couverte.
KAWAMATA Tadashi (né en 1953), Tree Huts in New-York (dessins sur photos), 2008.
« Pour moi, il n’y a pas d’art solitaire ou narcissique. Je travaille avec les gens et pour les gens. Mon travail étant devenu quasiment planétaire, je voyage d’un pays à l’autre, d’un continent à l’autre. Je suis moi-même devenu un errant, un marginal, un drifter, un outsider par rapport à la société établie (…). Pour moi la fin de l’art n’est pas de fabriquer des objets à exposer, mais d’établir une relation entre les hommes et les femmes au cours d’un travail qui se construit en commun, jour après jour ». Tadashi Kawamata
VOIR LE SITE DE L’ARTISTE :
http://www5a.biglobe.ne.jp/~onthetab/
VOIR D'AUTRES EXTRAITS DE FILMS SUR L'ARTISTE :
http://www.apres-production.com/actualite.htm
KAWAMATA Tadashi (né en 1953), Tree Huts (Carton Workshop), Centre Pompidou, Paris, 2010.
KAWAMATA Tadashi (né en 1953), Under The Water, Paris, Galerie Kamel Mennour, 2011.
KAWAMATA Tadashi (né en 1953), Horizons, Parc du Pont de Rousty (Camargue), 2013.
Structure pérenne dans le cadre du Projet "Les Sentiers de l'eau".
KAWAMATA Tadashi (né en 1953), Collective Folie, Paris, Parc de la Villette, 2013 (avril-août).
Une tour éphémère est construite par les habitants de cet arrondissement de Paris en pleine restructuration. La construction, jamais achevée, évolue continuellement avant de disparaître. La tour devient un terrain de jeu et un belvédère pour les visiteurs.
A propos de KAWAMATA…
Les espaces d’intervention de Kawamata se sont révélés variés :
-un bâtiment (public ou privé) : dans, autour, sur.
-plusieurs bâtiments et l’espace urbain : rues, places.
-les espaces naturels de la ville : terrains vagues, bord de mer ou de rivière, arbres des parcs et jardins,
-le paysage naturel (campagne).
La place du spectateur dans les œuvres de Kawamata est :
-à l’extérieur de l’œuvre (cabanes dans les arbres ou sur des bâtiments, échafaudages, palissades ; constructions précaires) ; l’œuvre attire le regard et révèle le lieu.
-à l’intérieur de l’œuvre (pièces, dômes, couloirs, habitations flottantes) ; l’œuvre dialogue avec le lieu.
-sur l’œuvre (passerelles, tours ; constructions solides) ; l’œuvre s’efface au profit du lieu et est le vecteur de l'expérience vécue.
Nous avons pu noter, en étudiant l’œuvre de Kawamata, les notions suivantes :
-le refus de l'oeuvre aboutie enfermée dans le musée pour une expérience en milieu urbain, en lien avec la réalité, mêlant tout à la fois le travail d'atelier (privé) et d'exposition (publique),
-la découverte sensible et intellectuelle de l’architecture, de l’urbanisme et du paysage,
-le travail in situ (espace public et privé) déduit du lieu (liens passé/présent, intérieur/extérieur, ordre/désordre, pérenne/éphémère-fragile-équilibre-mobile, culture/nature, construction/déconstruction, pauvreté/prestige…),
-le projet (croquis, maquettes, réflexion en équipe, montage, démontage),
-la répétition d’un module, d’un objet (planche, chaise…) et son détournement,
-l’utilisation de matériaux pauvres (bois, carton…) et de recyclage (écologique),
-la construction, la structure, l’équilibre, la suspension, la greffe,
-l’intérêt pour les habitats précaires (cabanes, favelas, habitations flottantes…),
-la réalisation collective (réalisation évolutive, équipe éphémère),
-la participation du spectateur (parcours, temps, expérience sensorielle, mémoire, rencontres),
-les installations éphémères (traces photos et vidéos, mémoire humaine),
-l’intérêt aux contextes sociaux, aux relations humaines.
KAWAMATA-RAPPROCHEMENTS AVEC QUELQUES ARTISTES
- KAWAMATA Tadashi (né en 1953), Construction Site Project, "Spui Project", 1986,
oeuvre in situ, La Haye (Pays-Bas).
- KAWAMATA Tadashi (né en 1953), Project on Roosevelt Island, 1992,
oeuvre in situ, New York, Small pox Hospital.
- KAWAMATA Tadashi (né en 1953), People's Garden, 1992,
oeuvre in situ, Documenta IX, Cassel (Allemagne).
- KAWAMATA Tadashi (né en 1953), Working Progress : Boat Travelling, 1997,
oeuvre in situ, Münster (Allemagne).
- KAWAMATA Tadashi (né en 1953), Working Progress, 1996-99,
oeuvre in situ, Alkmaar (Pays-Bas).
- KAWAMATA Tadashi (né en 1953), Cathédrale de chaises, 2007,
oeuvre in situ, Reims, Domaine Pommery.
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VOIR L'ARTICLE DE CE BLOG SUR TADASHI KAWAMATA
Voici les démarches de quelques artistes, à mettre en relation avec la démarche de Tadashi KAWAMATA (artiste japonais, né en 1953) :-Gordon MATTA-CLARK (américain, 1943-1978) (dont Kawamata revendique l'influence), installations urbaines et architecturales, oeuvres éphémères, intérêt à la construction et à la reconstruction, intervention sur des ruines, utilisation de matériaux de récupération, réflexion sur l'urbanisme, volonté politique et sociologique, intérêt aux défavorisés, parcours et expérience du spectateur, lien intérieur/extérieur, travail de la mémoire, volonté de films et de photographies pour garder trace de l'oeuvre, réalisation en équipe ...
- MATTA-CLARK Gordon (1943-1978), Open House ou Drag-On & Dumpster, mai 1972,
benne à ordures, cloisons et portes de bois récupérées dans des chantiers de démolition,
environ 2,48x2,42x6,11 m, et film couleur du même nom, réalisé le jour du vernissage, en Super 8 mm, 41 mn,
œuvre non pérenne d'activités artistiques, réalisée dans une rue de SoHo à New York, entre le 98 et le 112 Greene Street, deux espaces d’exposition alternatifs.
- MATTA-CLARK Gordon (1943-1978), Four Corners : Splitting (Fractionnement), 1974, Englewood (New Jersey), 322 Humphrey Street,
l'artiste, "anarchitecte", intervient ici sur la maison-type de banlieue ouvrière américaine : il sectionne "Building Cut", par une découpe verticale le bâtiment en deux, ampute les angles du toit, et intervient sur les fondations pour incliner une moitié de la maison.
- MATTA-CLARK Gordon (1943-1978), Conical intersect, 1975-1978, Paris, 27-29 rue Beaubourg,
photo couleur et ensemble de 6 photos noir et blanc,
Conical Intersect prend la forme d’un gigantesque cône creusant une spirale à travers les murs et les planchers des deux derniers immeubles anciens du quartier des Halles, voués à la démolition ; la partie la
plus large du cône s’ouvre au nord sur les rues du quartier, et la pointe transperce le toit de la maison voisine, laissant entrevoir aux
passants des fragments de l’ossature du Centre Pompidou alors en construction.
-CHRISTO (bulgare, né en 1935) & JEANNE-CLAUDE (française, 1935-2009) : installations urbaines et architecturales éphémères, souci écologique, lien à l’architecture, choix d’un matériau (tissu) ou répétition d’un module (baril, parasol), parcours du spectateur, réalisation en équipe ...
-CHRISTO (né en 1935) & JEANNE-CLAUDE (1935-2009), Wall of Oil Barrels - The Iron Curtain, 1961-62, Paris, rue Viconti, 27 juin 1962,
la ruelle est fermée par une barricade de 89 barils de pétrole, en signe de protestation contre la construction du Mur de Berlin en 1961.
-CHRISTO (né en 1935) & JEANNE-CLAUDE (1935-2009), Wrapped Walk Ways, 1977-78,
Kansas City (Missouri), Jacob Loose Park,
installation de 12 500 m2 de nylon couleur safran couvrant 4,4 kms de jardins et de pistes de jogging.
-CHRISTO (né en 1935) & JEANNE-CLAUDE (1935-2009), Wrapped Reischtag, Berlin, 1971-1995,
pendant deux semaines, le bâtiment a été enveloppé de tissu argenté, façonné par les cordes bleues, en soulignant les caractéristiques et les proportions de la structure imposante.
-CHRISTO (né en 1935) & JEANNE-CLAUDE (1935-2009), The Gates, New York, Central Park, 1979-2005, 16 jours de février 2005,
sur 37 kms, les 7503 portes, plus de 15 000 socles de métal,
"les portes avec leurs panneaux suspendus de tissu libre, couleur safran, semblaient comme une rivière d'or, apparaissant et disparaissant à travers les branches nues des arbres".
The Gates se réfère fortement à la tradition japonaise des portes torii, traditionnellement construites à l'entrée des tombeaux Shinto.
-Daniel BUREN (français, né en 1938) : installations in situ, répétition d’un module (rayures, miroirs, couleurs, lumières), lien à l’architecture, parcours sensoriel du spectateur, travail sur la cabane, intervention intérieur/extérieur, jeu sur le point de vue, effacement de l'oeuvre au profit du lieu ...
- BUREN Daniel (né en 1938), Within and Beyond The Frame (Dans et au-delà du cadre), New York, Galerie John Weber, octobre-novembre 1973,
travail in situ, 19 pièces de tissu rayé blanc et noir aux rayures de 8,7 cm de large (les deux rayures externes blanches recouvertes de peinture blanche), suspendues à un câble, traversant la galerie (9 pièces) et la rue (9 pièces), avec une pièce intermédiaire à cheval sur une fenêtre délestée de son châssis.
- BUREN Daniel (né en 1938), Dominant-Dominé, coin pour un espace, 1465,5 m2 à 11°28'42", 1991, Bordeaux, CAPC, installation in situ,
les faces intérieures et courbes de toutes les voûtes - arches et fenêtres incluses - des deux grandes nefs de l’Entrepôt Lainé ont été recouvertes de panneaux de PVC blanc sérigraphiés de bandes noires, afin d’en souligner l’architecture particulière. Un plancher en bois, posé sur un échafaudage oblique, a été recouvert de feuilles de miroir sur toute sa surface, soit 1 465,5 m². Le plan incliné de ce miroir, qui formait un angle de 11°28'42'', reliait le niveau zéro du bâtiment et celui du déambulatoire, au premier étage, et faisait face à l’entrée du public dans l’espace. Il reflétait, de long en large et de bas en haut, tous les éléments de l’architecture en les doublant, les prolongeant et les inversant, et faisait se rejoindre les deux extrémités des grandes arches, les réunissant en une seule courbe fermée.
- BUREN Daniel (né en 1938), 25 Porticos : The Color and its Reflections, mai 1996,
Tokyo Bay, Saera Odaiba, travail in situ permanent.
"Je n'expose pas des bandes rayées mais des bandes rayées dans un certain contexte".
-Nils UDO (allemand, né en 1937) ou Andy GOLDSWORTHY (brittanique, né en 1956) : œuvres éphémères et pérennes, travail dans la nature, intérêt à l’arbre, travail avec du bois, intérêt à l’architecture, murs, arches, cabanes, nids, intérêt à l’équilibre, parcours, franchissement, photographies et films ...
- UDO Nils (né en 1937), Nid de Bambou, 1988,
Fujino (Japon),
terre, cannes et plantations de bambou, sculpture évolutive, tiges disposées en spirale formant des épis.
- UDO Nils (né en 1937), Autel de rivière, 2010
Domaine de Méréville (Essonne),
Cibachrome sur aluminium, 100x100 cm,
c’est une offrande à la rivière, au fil de l’eau de la Juine qui permet à l’artiste d’établir « un dialogue d’ordre spirituel et esthétique » avec la nature.
- GOLDSWORTHY Andy (né en 1956), Stone Houses, 2004,
bois et pierres, New York, The Metropolitan Museum.
- GOLDSWORTHY Andy (né en 1956), Oak Room, 2009,
Château La Coste, près d'Aix-en-Provence,
construction à la toiture formée d'un entrelacement de longs et fins troncs de chênes,
-Doris SALCEDO (colombienne, née en 1958) : répétition d’un module (chaises, tables), mémoriaux, interventions in situ, lien à l’architecture, vision politique ...
- SALCEDO Doris (née en 1958), November 6 et 7 , 2002,
Bogota (Colombie), Palais de Justice,
284 chaises vides suspendues sur les façades en mémoire des morts dus à un attentat et l'assaut de l'armée en novembre 1985.
- SALCEDO Doris (née en 1958), Untitled, 2003, Istanbul, 8ème Biennale,
installation de 1550 chaises disposées entre deux immeubles habités par des grecs et des juifs, déportés en 1942, et évoquant les charniers de la guerre et les masses de migrants qui sous-tendent l'économie mondialisée.
-Claude LEVÊQUE (français, né en 1953) : installations in situ, répétition d’un module, utilisation d'objets, création d'espaces et d'atmosphères, sculptures/architectures, travail sur l’équilibre, transformation du lieu, parcours sensoriel du spectateur (avec lumières et sons) ...
- LEVÊQUE Claude (né en 1953), Appartement occupé, 1994, Bourges,
quartier des Gibjoncs, appartement vide de HLM,
matelas de collectivités récupérés disposés contre les murs,environnement claustro-phobique, lumière blafarde, son brouillé d'une radio,
" Les espaces que j’ai réalisés dans des HLM sont, je crois, à l’origine de mon inscription
dans certains types de lieux avec l’idée de receler une réalité de ces lieux. C’était en
1993-1994. Ça s’appelait Appartement occupé. Je travaillais vraiment dans des HLM,
dans des quartiers assez durs où ma présence n’était pas programmée. Les rencontres se
faisaient comme ça, parce que je vivais là. Après, j’ai ouvert l’appartement où je vivais.
Les gens sont venus. Dans toutes les pièces, j’ai tapissé les murs de matelas. C’était
vraiment fait par rapport à la perception des lieux. On était dans l’isolement sensoriel
total. D’où le choc en retour, lorsqu’on sortait. Là, je me suis vraiment posé le problème
de ces lieux vécus".
- LEVÊQUE Claude (né en 1953), Herr Monde, juin-septembre 2000,
installation in situ, Thiers, Centre d'art contemporain du Creux de l'Enfer,
L'artiste s’approprie les deux niveaux du Creux de l’enfer en habillant le vide des espaces architecturaux de dizaines de feuilles d’inox réfléchissant, et dont les surfaces auront été préalablement froissées et pliées. Il s’agit ici de rappeler en négatif la présence de la roche sur laquelle l’architecture du Centre d’art vient s’adosser dans la vallée des usines. Deux dispositifs de stroboscopes libèrent une pluie de flashes aux rythmes saccadés. Des effets lumineux chaotiques se répercutent sur le glacé des feuilles métalliques interpellant la mémoire coutelière et industrielle du site. Un univers culminant s’installe dans un écart temporel et spatial. Une installation qui fait basculer les frontières matérielles et murales entre la lumière extérieure et le ventre intérieur des volumes des salles d’exposition.
- LEVÊQUE Claude (né en 1953), Le Grand Soir, 2009,
installation in situ, Venise, 53éme Biennale, Pavillon français,
sas d'entrée noir dans le péristyle, cages en inox, paillettes projetées, encadrement de lampes, drapeaux de soie noire, ventilateurs,
projeteurs à découpe blancs, velums. Diffusion sonore ; son de navire se déplaçant dans les trois espaces latéraux du pavillon.
“J’amène les gens dans un espace de circulation sans qu’ils soient dans une position statique ou contemplative.
Ils sont les propres acteurs de la scène proposée.”
"Le dispositif évoque des couloirs de prison et la cage sur la piste de cirque. En général, la prison impose un point de vue limitant toute autre possibilité de voir. L’idée de contrainte est importante dans ce projet : il s’agit de contraindre le visiteur par un dispositif et par un parcours autoritaires".
-Chiharu SHIOTA (japonaise,née en 1972) : environnements et installations in situ, toiles de fils et de connexions, empilement et suspension d’objets de récupération (fenêtres, lits, chaises, valises, chaussures), intérêt à la cabane, travail sur la mémoire ...
- SHIOTA Chiharu (née en 1972), Trace of Life, 2008,
Berlin, Tortrasse 166 - DasHaus der Vorstellung,
façade avec cascade de fils rouges aux chaussures suspendues.
- SHIOTA Chiharu (née en 1972), A Room of Memory, 2009,
Kanazawa (Japon), 21st Century Museum of Contemporary Art,
environnement fait de centaines de fenêtres en bois, récupérées,
- SHIOTA Chiharu (née en 1972), Trace of Memory, 2013, Pittsburgh, The Mattress Factory, 516 Sampsonia Way,
l'artiste envahit de ses enchevêtrements de fils noirs, de ses meubles et objets, les 8 pièces sur 3 étages d'une maison abandonnée, créant un parcours et mêlant mémoire personnelle et mémoire du lieu.
-Arne Quinze (belge, né en 1971) : installations dans l'espace public, lien à l'architecture, installations monumentales et éphémères, travail avec des planches de bois (brut ou de couleur fluorescente), utilisation de matériaux pauvres, matériaux recyclés, lien intérieur/extérieur, art social, présentation des projets et maquettes ...
- QUINZE Arne (né en 1971), Uchronia, 2006, Festival Burning Man (Nevada),
construction de bois monumentale de 30x60 m avec une vaste coupole détruite par le feu.
- QUINZE Arne (né en 1971), Rebirth, 2008, Paris, Hôtel Le Royal Monceau,
installation in situ éphémère avant la rénovation de l'Hôtel, détruite la même nuit lors d'une "Démolition Party",
la sculpture, métaphore de l'énergie de l'hôtel, envahit et traverse tout le bâtiment, avec 15 kms de planches de bois peintes en rouge fluo, des interventions peintes sur les murs et 40 écrans vidéo.
- QUINZE Arne (né en 1971), Camille, Rouen , Pont Boeldieu, été 2010,
tasseaux de bois, vis, béton, métal, peinture,
installation de 120 m de long enjambant le pont de la Seine, formant un long portique ou un jardin suspendu laissant filtrer la lumière.
VOIR SUR CE BLOG L'INSTALLATION D'ARNE QUINZE RÉALISÉE AU MAMAC DE NICE (2013-2014)
SORTIE AU MAMAC DE NICE
-Thomas HIRSCHHORN (suisse, né en 1957) : utilisation de matériaux pauvres (bois, cartons, bâches, plastique, papier, ruban adhésif), installations éphémères, art politique et social, réalisation collective avec les habitants, intérêt aux quartiers défavorisés, sculptures/architectures, implication du spectateur, travail sur l’événement, la rencontre, la mémoire ...
- HIRSCHHORN Thomas (né en 1957), Break-Through (Percée), avril-mai 2013,
Naples, Galleria Alfonso Artiaco,
polystyrène blanc, ruban adhésif brun, carton, bois, peinture, dimensions variables,
installation in situ réalisée dans 4 espaces de la galerie,
chute jusqu'au sol de matériaux traversant le plafond.
- HIRSCHHORN Thomas (né en 1957), Gramsci Monument, juillet-septembre 2013,
New York, Forests Houses, Southeast Bronx,
mini village culturel construit avec les habitants, chômeurs, pendant un mois et demi, avec du bois, du contreplaqué, des bâches bleues et du raban adhésif ; le village est constitué de scènes, d'un pont et cabanons servant de bibliothèque, de salle informatique, de station de radio, de musée, de lieu pour les enfants. Des festivités sont organisées pour le vernissage et des activités se déroulent pendant 77 jours : musique, théâtre, conférences (autour du philosophe antifasciste Antonio Gramsci, 1891-1937), ateliers d'art... L'oeuvre est constituée du projet de l'artiste, des rencontres,de la réalisation collective et des événements culturels.