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Eva Jospin 

Eloge de la Verdure, la Carte blanche à Eva Jospin propose un contrepoint : il ne s'agit plus d'une oeuvre décorative, mais d'une sculpture dont le matériau fragile est assimilable à de l'éphémère. La grande taille de l’œuvre (près de 7 mètres de long sur 3,50 mètres de haut), éclairée avec précision, met le spectateur, dans la Salon carré de la Galerie des Gobelins, en présence d'une forêt artificielle plus réelle que nature.


En utilisant un matériau commun, sans noblesse, elle retourne à l’art premier du sculpteur, celui de suggérer les formes par la constitution d’un haut-relief où les lignes de l'objet se détachent du support mais n'en sont pas séparées. On ne tourne pas autour, on y est spectateur, tenu à distance. On ne rentre pas dans la forêt, tant elle est dense, mais on reste captivé, prisonnier de l’intrication des formes.


Par l'usage d'un art « primitif », celui du haut-relief des tombes antiques, Eva Jospin exprime le sentiment le plus simple, celui de la peur ou du rêve, de l'espérance et de l'évasion. La simplicité du dispositif, mais avec une construction longue et minutieuse, ouvre les chemins de l'égarement.

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